Ce numéro de Symbioses invite à mener des projets éducatifs dans la rue : pour y ramener l’humain, pour lui donner l’envie et la confiance de s’y aventurer, pour y éveiller ses sens, pour y exercer sa créativité, pour y apprendre, pour prendre son autonomie, pour s’ouvrir à l’autre et aux différences, pour travailler au dialogue entre les usagers, pour y soulever des pavés et se frotter au politique, pour y mener des projets collectifs… Bref, pour se réapproprier cet espace de vie commun, dans ses diverses dimensions, et à cette occasion, former des « éco »- citoyens.
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Qu’elles soient commerçantes, passantes, désertes, charmantes, sales, sans issue, riches, pauvres… les rues, telles des artères, sillonnent nos lieux de vie, nous relient à notre environnement proche et ouvrent des voies vers d’autres lieux, plus lointains.
L’espace public couvre différentes dimensions, du lieu de rencontres et de convivialité, à l’espace de circulation, d’expression et, parfois, de conflits. Espace de vie, ouvert à tous, accessible à tous, à l’usage de tous. En tout cas, en théorie. L’espace public raconte beaucoup de choses. Une histoire dans laquelle chaque citoyen peut être acteur. Et où l’éducation à l’environnement a son rôle à jouer.
Outil démocratique permettant d’intégrer les citoyens dans l’aménagement et la gestion de l’espace public, le « diagnostic territorial partagé » est à manier avec précaution. L’Education relative à l’Environnement (ErE) et l’éducation permanente peuvent contribuer à sa bonne réalisation.
Ainsi qu'une expérience (page 9) - Géographie subjective : Anecdotes partagées, histoires racontées, opinions discutées… Les mots se dessinent sur de larges pages blanches. Des lignes se tracent. Des espaces se relient ou se délient.
Espace public... sans pub ! / Quartier végétalisé / Tricotag et tag en mousse / Rue réservée à tous
A Herstal, Spy ou Jumet, des élèves sont partis à la découverte sensorielle et analytique des alentours de leur école, accompagnés par l’asbl Empreintes. Leurs explorations se sont ensuite matérialisées en musée. De la maquette du quartier rêvé au cocktail d’odeurs « mégot-crotte ».
Durant deux ans, un groupe d’enfants fréquentant l'AMO Passages ont ausculté leur quartier dévalorisé, à Namur. Tel est le point de départ d’un projet photographique ambitieux, alliant éducation à l’environnement et cohésion sociale.
A Forest, Une Maison en Plus revitalise l’espace public, avec la participation étroite des habitants, enfants et adultes. Des projets artistiques qui embellissent les rues, les places, les façades… et créent du lien social.
Changer son regard sur le quartier de l'école, c'est le défi que les institutrices de 5è et 6è primaires de l'école Les Marronniers à Anderlecht ont lancé à leurs élèves. Immergés au cœur de richesses passées et présentes, une quarantaine d'enfants ont, pendant deux ans, (re)découvert les alentours de leur école en participant au projet « Mon quartier, mon patrimoine » de l'asbl Arkadia.
De photos jaunies en anecdotes, la Maison de l’Urbanisme Famenne-Ardenne emmène les écoles de primaire dans un voyage dans le temps et dans l’espace de leur village. Avec les pieds, la tête et les mains.
Comment traitons-nous la question de la pauvreté dans l’espace public ? Aux règlements anti-mendicité et autres mobiliers anti-sdf, l’asbl Diogènes préfère la cohabitation et le croisement de regards.
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