Face aux crises actuelles et à venir, faut-il parler d’effondrement avec nos publics ? Et surtout, comment ? Comment accueillir les peurs, les anxiétés, la colère? Comment produire de l’entraide et de l’engagement, plutôt que du repli sur soi et de la résignation ? Comment construire des actions et des récits inspirants et lucides ? Comment stimuler les imaginaires pour construire le monde de l'après? Ces questions complexes trouvent rarement leurs réponses dans un simple formule magique. L’incertitude qui plane en ces temps tourmentés de Covid-19 ne saurait nous contredire. C’est pourquoi Symbioses propose des pistes de réflexion, des expériences concrètes, des sélections d'outils et d'adresses utiles, visant à inspirer les actions éducatives dans un monde en mouvement.
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« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres », nous disait Antonio Gramsci. Dans ce sombre entre-deux, gardons l’œil ouvert et continuons à éduquer. Non pour changer les comportements - une bonne pression politique, médiatique et scientifique suffit pour nous convaincre de ne plus serrer de mains - mais pour comprendre, ressentir, questionner, imaginer, construire ensemble. De là naîtra la lumière. Ce n’est pas l’économie qui nous sauvera, c’est l’éducation.
On se remettra certainement de la pandémie de Covid. Mais comment dépasserons-nous les effets des changements climatiques et de la fin du pétrole bon marché ? N’aurions-nous pas en bouche un avant-goût d’effondrement ? Voilà une question socialement vive.
Comment éduquer lorsque, nous comme nos publics, nous appréhendons le présent et avons peur pour l’avenir ? Réponses de Benoît Galand, docteur en psychologie et professeur en sciences de l'éducation à l'Université catholique de Louvain.
Face à la perspective d’un effondrement, nous réagissons toutes et tous différemment. Déterminez votre profil et celui de vos publics. Ces postures face aux effondrements invitent à interroger et confronter les stratégies possibles, à prendre du recul, à initier le débat…
Collapsologie et éducation populaire, ou comment s’inspirer des techniques de l’éducation populaire pour aborder les questions d’effondrement avec ses publics ? Des formations invitent à découvrir les thèses effondristes et leurs angles morts, interroger sa posture pédagogique, expérimenter un éventail de pratiques… et faire ce qu’on peut de tout ça, une fois de retour sur le terrain !
Le confinement, c’est LA solution face à la fin du monde. C’est en tout cas la promesse de Maison Renard, un spectacle entièrement réalisé avec des données issues du monde scientifique. Tout était prévu, bien avant le Covid. Pour passer de l’angoisse au rire, de la réflexion à l’action.
Allier approches réflexives et créatives pour décrypter ses propres peurs et les peurs collectives, puis construire une vision d’avenir. Des écoles et associations s’y sont essayées avec Jeunes Porteurs de Paroles : Futur², un projet du C-Paje. Via différents moyens d’expression, du graphisme à la vidéo, près d’une centaine de jeunes ont œuvré à « rendre au futur toutes ses dimensions de possibles et d’alternatives ».
Si les films reflètent les idées et les préoccupations d'une époque, ils colonisent aussi activement et fortement nos imaginaires. Un travail d’analyse est donc pertinent pour aborder les notions d’effondrement et de récits. PointCulture partage ici quelques étapes d’un voyage proposé aux écoles et autres lieux éducatifs.
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