Les initiatives de transition écologique ont le vent en poupe ! A la manœuvre, des citoyen·nes décidé·es d’apporter une réponse concrète et positive à un monde qui bascule. Ils sont rejoints par des écoles, des associations, des pouvoirs publics. Ensemble, ils montrent par l’exemple comment transformer à la fois nos modes de vie, notre culture, nos relations et le système politico-économique. Tout en ralentissant ! Les chemins pour y parvenir sont aussi variés qu’éducatifs. Ce sont ces chemins que ce nouveau dossier de Symbioses vous invite à parcourir.
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«Combien de temps encore la démarche pédagogique et éducative pourra-t-elle faire fi de la question de l’urgence des changements ? Mais pardi, ce temps est épuisé ! A partir d’où la militance ? Ne peut-on pas se contenter de développer la conscience politique, c’est-à-dire cette faculté profondément et exclusivement humaine au sein de la biosphère de pouvoir mesurer l’ampleur de sa propre responsabilité sur la gestion de la cité (polis en grec) ? Responsabilité qui commence par l’obligation quasi anthropologique de s’interroger et de chercher à comprendre le sens de la vie collective, sociale, désormais étendu à l’ensemble de la planète et à toutes les générations futures. » J.M. Lex
Emeline De Bouver est docteure en sociologie politique, auteure du livre Moins de biens, plus de liens. Pour cette chercheuse sur le renouveau de l'engagement militant, la transition écologique nous invite à transformer à la fois nos modes de vie, notre culture, nos relations et le système politico-économique. Tout en ralentissant. Une gageure ?
Quelles sont les exigences nouvelles que l’horizon de la transition propose aux pratiques d’éducation permanente ? Réponses du philosophe Luc Carton, chercheur et militant de l’éducation populaire.
Initiateur du mouvement de la transition, Rob Hopkins a le don de raconter des histoires qui transportent. Lors d’une récente conférence en Belgique, il a livré un véritable plaidoyer pour l’imagination. Pour « voir les choses autrement », entre citoyen·nes, à l’école, dans l’espace public, en entreprise, dans le monde politique.
Une école sans classes, sans notes, qui mise tout sur la démocratie et la coopération, sur l’autonomie des élèves, leur liberté, leur responsabilité, leur créativité. Sur fond de transition écologique. L’École démocratique de l’Orneau, c’est un ovni dans l’univers scolaire.
Face à un projet aussi complexe que celui de la transition écologique, l’école se doit de devenir un lieu d’expérimentation démocratique. Dans la foulée des « manifestations du jeudi » pour le climat, une pre- mière expérience pédagogique a vu le jour cette année avec les rhétoriciens du Collège du Christ-Roi à Ottignies.
A l’école communale de Waimes, le changement de modèle, on ne le conceptualise pas, on le vit, pas à pas.
Ces trois dernières années, le nombre d’initiatives de transition en Belgique francophone a été multiplié par 4, atteignant le chiffre record de 160 aujourd’hui. A la manœuvre, des citoyens et citoyennes décidé·es de « changer positivement leur lieu de vie ». Bien souvent, ce cheminement les amène à acquérir ou se découvrir toute une série de compétences. A tisser des liens. A se changer, en voulant changer le monde.
Les associations d’éducation à l’environnement peuvent soutenir les initiatives citoyennes de transition. L’exemple avec l’association Nature Attitude qui, dans le cadre de ses activités d’éducation permanente, accompagne des projets de transition et de consommation alternative en province de Luxembourg.
En mars dernier, le Réseau Transition organisait une rencontre « Amplifions la transition » articulée autour de trois Forums ouverts. L’un de ces Forums invitait les jeunes de 10 à 25 ans à s’exprimer, échanger, formuler leurs ressentis et leurs besoins. Un événement qui prend d’autant plus de sens à l’aune de la mobilisation des jeunes pour le climat.
Face à la transition, qui est réfléchie et expérimentée dans les sociétés du Nord, communément et majoritairement admises comme « développées » (dans un sens restant à discuter), ITECO propose de penser et mettre en place des initiatives de « co-transition ». Elle a tenté l’expérience au Maroc
ZAD pour « Zone à Défendre ». Ces lieux sur lesquels des militant·es s’installent, aux côtés d’habitant·es historiques, en vue de s’opposer à des projets destructeurs. En occupant ces territoires, les zadistes entrent en résistance. Ils et elles expérimentent aussi de nouvelles formes de vie en collectivité, touchant tant à la prise de décisions qu’à l’agriculture ou à l’habitat.
La Grande Maison, c’est un rez-de-chaussée où se croisent expériences, rires, discussions, recherches et surprises. Situé à Malmedy, cet éco-centre d’expression et de créativité accueille petit·es et grand·es pour célébrer des approches artistiques telles que la peinture, la sculpture, la couture, la cuisine… C’est un univers ouvert, intergénérationnel, interculturel, « inter-tout » comme le disent ses animatrices, Anne et Mary, qui veulent y favoriser la solidarité et le vivre ensemble
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